J’ai très, très, très longtemps hésité avant de partager mon histoire sur un sujet si personnel et intime. Après tout, vous vous trouvez sur un blog culinaire ici et même si je partage quelques instants de vie de temps à autre, ce sujet m’apparaissait comme une mise à nue de moi-même et inapproprié en quelque sorte.
Et puis soyons honnête, à part quelques âmes curieuses qui aiment les détails croustillants des malheurs des autres (si si il y en a), quel intérêt il y a-t-il à raconter mon histoire ? Faire son calimero sur Instagram est très en vogue mais ne me ressemble pas. Et puis, partager ok, mais si je le regrettais après coup ? Tandis que ces questions restaient sans réponse et que je continuais mon combat de mon côté, je vous nourrissais chaque semaine de nouvelles recettes comme si de rien n’était.
Vous l’aurez compris, derrière la vie lisse d’un blogueur à travers l’écran, la réalité est souvent un peu plus nuancée. On vous la cache par pudeur, par souci de préserver sa vie privée, et on privilégie les événements heureux à la place. Après maintes et maintes réflexions, j’ai finalement fait le choix de m’ouvrir à vous et de vous partager mon plus grand combat dans la vie. Même si cela est douloureux, même si cela ne mène nulle part ou me fais me sentir nue comme un vers face à vous. Pour lire son article dans son pur jus, je vous encourage à aller le lire en anglais (voir le petite bouton en haut), car il ne s’agit ici que de la traduction.
“Au commencement…”
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, je commencerai ici par vous dire que j’ai toujours voulu avoir des enfants dans ma vie. Pour beaucoup cela apparaîtra comme une évidence, mais c’est pourtant loin de l’être. Plusieurs de mes amies ont explicitement annoncé qu’elles ne voulaient pas d’enfants tandis que d’autres n’ont jamais manifesté un grand intérêt sur le sujet. Nous sommes tous différents et je respecte profondément les choix de chacun.
Pour ma part en tous les cas, fonder une famille est toujours apparu comme une évidence. Lorsque j’avais six ans, ma plus jeune soeur est née. J’étais suffisamment grande pour m’en rappeler et j’ai toujours joué à la petite maman avec elle (tout en restant enfant rassurez-vous), prenant soin d’elle ou lui préparant son petit déjeuner le matin pendant qu’elle regardait des dessins animés (j’adorais déjà “cuisiner”). J’ai aussi une autre soeur avec laquelle nous étions davantage de l’âge de jouer ensemble, de très nombreux cousins et cousines de parts et d’autres et desquels je reste assez proche, et disons tout simplement que la famille a toujours été un pillier central dans ma vie.
Une histoire entre 2 personnes
Le décor étant planté, faisons une avance rapide jusqu’à ma vie d’adulte. J’avais un peu plus de la vingtaine lorsque j’ai rencontré celui qui plus tard deviendrait mon mari. À l’époque, je vivais en Suède et nous avons passé nos premières années ensemble à voyager dès que nous avions des vacances, à nous immerger dans la culture suédoise et à vivre dans l’insouciance des débuts de toute relation amoureuse.
Lorsque j’ai eu 30 ans, je me suis retrouvée sans emploi, licenciée par mon ancien chef après des mois de harcèlement moral de sa part. Émotionnellement et physiquement épuisée par cette épreuve, j’ai alors tout remis en question dans ma vie et, rassemblant alors le peu d’estime de soi qu’il me restait, décidé de faire du blog mon activité principale. Cette démarche était encore assez hésitante et n’a pas été très fructueuse à l’époque. Au milieu de tout cela, j’ai commencé à ressentir l’envie de fonder une famille. Certes, le contexte ne semblait pas très propice et en aucun cas correspondant au schéma linéaire classique CDI-mariage-enfants, mais finalement est-ce que cela avait une quelconque importance ?
Tandis que l’idée faisait son chemin, j’en ai alors parlé à mon petit ami à l’époque, devenu mon mari depuis. Malheureusement pour moi, il ne se sentait pas encore prêt. Il me fallait donc faire preuve d’un peu plus de patience, car un projet de famille ne se fait pas tout seul et il m’importait d’avoir ce désir commun avant de commencer quoi que ce soit. Petit à petit l’idée a fait son chemin et nous avons commencé à y songer plus sérieusement en pensée comme en pratique (je ne vous fais pas de dessin).
L’horloge biologique existe-t-elle vraiment ?
Vient alors la sempiternelle question : l’horloge biologique existe-t-elle vraiment ? L’idée même d’une soi-disant horloge biologique ne m’a jamais plu et j’ai toujours vu cela comme un pur produit de la société empêchant les femmes de vivre leur vie de femme et leur carrière comme bon leur semblait… J’ai continué de penser cela jusqu’à ce que moi-même je commence à sentir cette horloge biologique et à me sentir prête pour fonder une famille.
Mais là encore, cela a sans aucun doute aussi été influencé – du moins partiellement – par mon entourage. Car horloge biologique ou non, nous ne pouvons pas nier le fait que beaucoup de nos proches commencent une famille vers la fin de la vingtaine et le début de la trentaine. Et qu’on le veuille ou non, cela a impact sur nos choix de vie et sur la nature de notre amitié réciproque, avec des centres d’intérêts qui ont alors tendance à diverger. Cela ne vaut pas pour tout le monde mais c’est une réalité qui est néanmoins bien présente.
Mariée. Et maintenant ?
Mon aventure s’est poursuivie aux US, se concrétisant par un mariage entre temps, ce qui en un sens officialisait les choses entre nous et renforçait les attentes des uns et des autres (soyez honnêtes, ne vous attendez-vous pas à ce que vos proches fraîchement mariés aient un enfant ?). Sur le plan personnel et professionnel, tout allait beaucoup mieux de mon côté, et je me suis par la suite relancée dans le blog à temps plein, tirant profit de mes erreurs passées. Aujourd’hui je suis fière et heureuse de pouvoir vivre pleinement de mon blog et n’ai que faire de ceux qui n’ont longtemps pas cru en moi (ou de ceux pour qui c’est toujours le cas).
Si la préparation de notre mariage nous a occupé pendant un certain temps, déplaçant ainsi l’urgence de tomber enceinte à tout prix, l’idée est revenue au galop sitôt le mariage passé. Le sujet est soudain devenu l’obsession de notre entourage, n’hésitant pas à nous demander ouvertement et sans aucune retenue “pour quand c’était”, pour un sujet somme toute très personnel. Une personne de ma famille m’a ainsi gentilment rappelé que je n’avais plus beaucoup de temps devant moi vu mon âge (merci !) ; une autre a carrément mis sa main sur mon ventre – j’en reste encore choquée des mois plus tard – me demandant pour quand c’était. Enfin, au milieu d’une réunion familiale, une personne proche m’a demandé si j’allais annoncer que j’étais enceinte. De manière assez étonnante, ceux que je redoutais le plus sur la question, mes propres parents, ne m’ont jamais ennuyée avec ça et je les en remercie.
“What’s up, doc?”
Approchant la mi-trentaine, le compte à rebours était officiellement lancé et je suis alors allée me faire examiner pour voir si tout allait bien. Mon expérience à ce sujet reste très américaine et vient avec son lot de barrières et incompréhensions culturelles. J’ai commencé en expliquant au médecin que j’avais déjà fait des tests de fertilité deux ans auparavant et que tout était apparemment normal. Sa réaction a été immédiate, froide et directe : oui, mais vous pouvez être devenue infertile aujourd’hui.
En quelques secondes, mon monde s’est effondré et il m’a fallu un peu de temps pour reprendre mes esprits. J’ai toujours eu une vie particulièrement saine et équilibrée sur tous les plans, avec une alimentation saine et variée, aucune carence en quoi que ce soit, peu d’alcool et une activité physique régulière. Et d’un coup comme ça, sans aucun tact, le gynécologue me classait presque déjà dans la case “infertilité”, et commençait déjà à me traiter comme tel, sans encore aucune preuve à l’appui.
Il y a ici une explication culturelle à mentionner. Car si l’on excepte l’aspect financier de la médecine américaine (pour lequel j’ai consacré un paragraphe entier un peu plus loin) , la réalité de tout expatrié – occidental tout du moins – c’est d’avoir ce sentiment que de n’être jamais aussi bien soigné que dans son pays d’origine, quelle que soit la qualité des traitements proposés. La médecine reste une expérience humaine avant tout et repose aussi sur la relation de confiance établie entre un médecin et son patient. La barrière de la langue peut ajouter quelque peu au problème mais n’est rien par rapport à cette relation humaine basée sur des repères culturels communs.
Et maintenant, l’attente…
J’étais donc là, avec ce gynécologue américain qui de toute évidence n’avait aucune notion en psychologie. Or, les tests médicaux qui ont suivi se sont avérés négatifs, tant pour moi que pour mon mari, nous laissant l’un et l’autre dans notre plus grand désarroi face à l’absence d’explication possible dans notre situation.
Pendant ce temps, les bébés apparaîssaient de partout autour de nous, phénomène dû à notre âge mais aussi à l’obsession de voir chez les autres ce que l’on souhaite le plus au monde. Aussi, lors d’un dîner l’été dernier, je me suis littéralement effondrée à l’intérieur (tout en gardant un sourire d’apparat) lorsqu’une amie assise en face de moi raconta en détail la lecture de son test de grossesse positif. Elle est maintenant maman. Une autre amie m’annonça peu de temps après que bien qu’elle n’était pas très portée sur la maternité, elle venait de s’apercevoir qu’elle était tombée enceinte du premier coup, renforçant ainsi pour moi ce sentiment d’injustice.
Et il s’agit là de seulement deux exemples parmi tant d’autres. J’ai bien conscience qu’aucune de ces petites phrases maladroites n’étaient volontairement portées contre moi et je ne leur en tiens pas rigueur. Je devrais d’ailleurs tout simplement être heureuse pour elles (et je me plais à croire qu’au plus profond de moi je le suis) mais la réalité est que tout cela est devenu un sujet bien trop sensible pour moi. Et je ne mentionne pas toutes les piqûres de rappel à chaque fois que quelqu’un annonce une naîssance ou partage sa grossesse sur Instagram.
Pendant tout ce temps, j’attendais qu’un miracle ne se produise, regardant mon ventre tout plat dans le miroir (j’ai au moins ça pour moi, et ne me dîtes pas que c’est parce que je ne suis pas maman). On rentre peu à peu dans cette spirale infernale où une chose en entraîne une autre et il n’y a pour ainsi dire pas moyen de s’en échapper. Autour de vous, les gens qui “savent” ne cessent de vous rappeler que plus vous y pensez, pire c’est, que plus vous stressez, moins vous avez de chance d’y arriver, ce qui n’arrange rien. Et dans le même temps, les médecins, eux, se chargent de vous rappeler que vous êtes dans une course contre la montre étant donné votre âge. C’est un jeu où l’on est perdant à tous les coups.
Source: Mom’s comics shows how isolating and draining infertility is.
On passe à l’action.
Nous sommes en 2019 et heureusement la médecine moderne ne nous laisse pas sans ressources face à l’infertilité. Voici un petit message d’espoir que j’essayais de me remémorer durant mon parcours épuisant aussi bien moralement que physiquement (et dire que j’entends d’ici les mamans que je connais se plaindre que leur enfant ne dort pas la nuit…). Pour faire face à cet épuisement général, je vois ici deux voies parallèles : la voie médicale et la voie que j’appelle “de survie”.
J’ai commencé les traitements hormonaux en même temps que j’ai commencé mon “processus de survie”. À cette époque j’étais vraiment sur les rotules et bloguais d’ailleurs en mode automatique (tout en m’efforçant de rendre chaque nouvelle recette plus gourmande que la précédente). J’ai alors étudié mes options possibles et en suis venue à la conclusion que j’avais à la fois besoin d’un soutien moral/psychologique et de me défouler physiquement pour m’aider à lâcher prise. Si le premier n’a pas très bien marché sur moi, le second en revanche s’est avéré plus fructueux.
Pour garder la motivation, je me suis abonnée à une salle de sport… et me suis inscrite à un semi-marathon !! Encore une fois, j’étais alors en mode survie (après avoir appris qu’une de mes plus proches amies était enceinte) et le marathon était plus un échapatoire du moment qu’un projet sérieux. Mes motivations n’étaient pas les bonnes et au final… je ne l’ai pas couru ! Je n’en ai d’ailleurs aucun regret.
Plutôt que la course à pied, c’est le yoga qui m’a fait le plus grand bien. Je précise que je n’ai jamais été très portée sur le yoga dans ses principes ou sa pratique. Mais j’ai il y a quelques mois découvert une nouvelle passion pour le yoga en recontrant un prof un peu fou qui pratique, tenez-vous bien, du yoga vinyasa “hi-hop/upbeat”. Je ne peux pas m’expliquer pourquoi cette forme de yoga fonctionne pour moi, sans doute une combinaison entre la voix du prof (si si, je vous assure !), les enchaînements assez physiques et les exercices de respiration, mais l’ensemble fait que j’arrive à lâcher prise et en ressors toujours avec le sourire, même dans les moments les plus maussades.
Les coûts exhorbitants du système médical américain
Maintenant entrons dans le côté beaucoup moins sexy des choses avec le coût financier que représente l’aspect médical d’une potentielle infertilité aux États Unis. Pendant plusieurs mois, j’ai commencé avec des traitements hormonaux basiques (clomid, si cela vous parle). Heureusement pour moi je continuais d’aller à la gym régulièrement en parallèle, car les effets secondaires de ce médicament ont été assez violents pour moi, avec des symptômes tirant vers la dépression. Le pire, c’est que je ne l’ai réalisé que tardivement, si bien que je pensais être seule responsable de ce mal être. Et puis à cela s’ajoute le poids psychologique de reconnaître que l’on a besoin d’aide médicamentale pour tomber enceinte et donc dans le même temps faire le deuil de toute grossesse naturelle. Cela peut sembler anecdotique, mais c’est loin de l’être. C’est un processus d’acceptation qui prend du temps.
Lorsque j’ai enfin annoncé à mon gynécologue comment je me sentais émotionnellement, à savoir triste, seule et désespérée au milieu de cette spirale infernale, il s’est alors assis rapidement, visiblement agacé par trop d’information, et m’a tendu une liste de psychologues à contacter. J’ai pris le papier et n’ai plus jamais revu ce médecin. Il était temps de me tourner vers quelqu’un de plus positif sur ma fertilité dans son ensemble et si possible avec ne serait-ce qu’une oncette d’empathie. Cela s’est avéré être une clinique privée. Lors de ma première visite, j’ai dû payer $1000 avant que ne commence toute examination et sans même savoir quels soins seraient dispensés.
Je ne veux pas rentrer dans les détails en la matière mais pour dire les choses simplement et vulgariser au maximum, disons que le système de santé américain repose sur deux catégories : d’un côté les personnes aisées qui peuvent se permettre de payer une assurance médicale onéreuse qui sera bien meilleure, et de l’autre le reste de la population qui doit composer avec une assurance quelconque (ou pas d’assurance du tout). Si l’on ajoute à cela que les personnes aisées sont généralement en meilleure santé que les autres, les écarts s’accroîssent considérablement entre les deux. Pour ce qui est de l’exemple qui nous occupe aujourd’hui cela signifie que les couples infertiles n’ont pas tous les mêmes chances d’accéder aux traitements et donc in fine de pouvoir donner la vie à un enfant. Étant française, je crois fermement en l’idée que tout le monde devrait avoir un égal accès à la santé, quelque soit son pouvoir d’achat.
Sur le plan humain, mon expérience médicale s’est aussi avérée être bien meilleure dans une clinique privée. Mon nouveau docteur est la personne la plus douce que l’on puisse rencontrer. Ayant elle-même été confrontée à l’infertilité sur le plan personnel, elle fait preuve d’une empathie impressionnante. Elle prend aussi le temps d’expliquer et éduquer sur le sujet auprès de chaque patient, explorant les options possibles aussi bien sur le plan pratique que sur le plan financier qui n’est pas à négliger pour de tels soins. Elle a même pris sur son temps personnel pour m’appeler en plein week-end pour répondre à un mail rempli d’inquiétudes que je venais de lui envoyais. J’entendais ses enfants jouer derrière elle mais elle a néanmoins pris le temps de répondre à mes questions.
Après quelques essais, j’ai complété les traitements de clomid avec une IUI (insémination pour ceux qui ne connaîssent pas). Malheureusement ni l’une ni l’autre méthode n’ont fonctionné, pour un total de frais médicaux autour de $5000 (je n’ai pas compté dans le détail). De nouveau, mon mari et moi étions laissés à notre impuissance. La prochaine étape était alors la FIV. Avec le coût qui va avec. Acrochez-vous bien. Aux États Unis, le coût d’une FIV est d’environ $26-30000 par essai et jusqu’à $100000/an si l’on compte plusieurs essais (et non, je ne me suis pas trompée sur les zéros). Malheureusement notre assurance ne couvre pas ce genre de frais médical donc à condition d’y laisser nos économies, aucun soin de la sorte ne pourra être dispensé. À cet instant, nous étudions toutes les options possibles, non sans stress et angoisses, qu’il s’agisse de rester aux US, de retourner en Suède, en France ou encore d’attendre de pouvoir changer d’assurance. Au milieu de tout cela le temps passe et n’aide en rien dans le succès de notre espoir de tomber enceinte.
Une épreuve à deux
J’ai fait le choix ici de parler essentiellement de moi à travers cette épreuve et non pas de nous deux, mon mari et moi, par respect pour notre vie privée. Il s’agit de mon blog, et c’est à travers mon ressenti et mes mots que je vous raconte cette histoire.
J’aimerais beaucoup vous dire que malgré tout cela, malgré cette immense épreuve que nous traversons ensemble, nous sommes un couple très uni, solide, et que rien ne peut se mettre entre nous. Oui, j’aimerais beaucoup vous l’affirmer. Mais en vérité, cette épreuve nous a secoué bien plus que nous l’aurions imaginé. Il y a de l’impuissance à ne pas comprendre le pourquoi d’une situation, et l’infertilité fait justement partie de ces mystères. C’est brutal, douloureux, et vous vous retrouvez dévastés face à ce vide et les incertitudes à venir. Mais nous sommes ensemble dans cette épreuve et l’amour que l’on a l’un pour l’autre nous aide à regarder dans la même direction avec espoir que de belles choses arrivent enfin.
Et ensuite ?
Tandis que nous poursuivons notre réflexion, j’ai commencé des séances de chiropractie et d’acuponcture avec une practicienne d’une gentillesse extrême elle aussi. Et tandis que je suis suspendue à un “peut être-j’espère happy ending”, j’étudie toutes les options pour avoir un enfant, allant de la grossesse naturelle à la FIV sans négliger la possibilité de l’adoption également. Quelle que soit l’option, il me faudra encore beaucoup de courage et de patience pour les prochaines étapes.
Avant de conclure mon expérience personnelle, j’aimerais ici souligner que j’ai bien conscience que nous avons tous nos combats dans la vie, quels qu’ils soient, et tandis que je me bats avec l’infertilité d’autres se retrouvent dans des situations bien pires ou font face à de terribles maladies. Pour ma part, il y a de l’espoir, j’espère, et somme toute ma vie m’apporte par ailleurs son lot de réconfort de par l’amour de mon mari et ma passion au travail. Seulement voilà, tout n’est pas aussi glamour que les réseaux sociaux ou la vie de blogueur ne veut bien nous montrer.
Merci d’avoir pris le temps de me lire. Cela m’a pris des mois avant de me décider à rédiger cet article, des semaines entre le moment où je l’ai rédigé et la décision de le publier, et croyez-moi cela demande du courage que de le faire. Tandis que je m’ouvre ici aujourd’hui, je sais que certains d’entre vous souffrent aussi d’infertilité en silence, en gardant un sourire de convention et en vous raccrochant à cet espoir de pouvoir un jour vous aussi porter votre bébé dans vos bras. Vous n’êtes pas seuls, et n’hésitez pas à partager vos sentiments avec moi, en commentaires ou par mail pour plus de confidentionalité (mon mail: info@delscookingtwist). Encore merci d’avoir pris le temps de me lire et à bientôt pour des sujets beaucoup plus légers et gourmands avec de nouvelles recettes à venir.
Valou
Bonjour Del,
Connais-tu les ostéopathes ? Sûre qu’il y en a aux US.
Certains sont spécialisés dans les problèmes de ce genre. Une de mes collègues a réussi à tomber enceinte comme cela après avoir tant “galéré” et souffert avec la médecine traditionnelle (traitement hormonal puis FIV). Alors que 2 ou 3 séances d’ostéo ont réglé le problème. Aujourd’hui elle a 2 beaux enfants.
C’est moins cher et plus naturel. Creuse cette piste, on ne sait jamais ! 😉
Bien à toi,
Valou
Delphine Fortin
Bonjour Valou! Et merci beaucoup pour cette piste que l’on m’a évoquée tout récemment justement. Je vais explorer de ce côté là aussi. Encore merci pour ce petit message aux conseils précieux. Bien à toi. Del.
Mel
Bon courage Delphine dans ce parcours du combattant, et je te trouve bien courageuse de l’avoir partagé ainsi sur le net.
Expats nous aussi, nous avons pris la décision de rentrer en France pour continuer notre parcours PMA, et tout reprendre à zéro ; les 4 ans de traitement, d’hôpital, de piqures, mais surtout de moments de profonds désespoirs ont finalement portés leurs fruits, puisque j’attends un bébé. Je suis extrêmement consciente de la chance que j’ai, que ça ait fonctionné (j’ai maintenant 39 ans). J’avais perdu espoir, mais pas mon mari, et il avait raison. C’est très, très dur, mais si tu en as la force et le courage, ne perds pas espoir. Dans notre cas, rentrer en France a vraiment été la meilleure décision.
Pour ce qui est de l’incompréhension des gens autour….il n’y a pas de solution miracle. J’ai pu trouver un peu de réconfort sur internet, car oui, il y a finalement beaucoup de couples qui soufrent de la même chose, et les amis, même les meilleurs, qui ne passent pas par là, ne peuvent pas comprendre la souffrance engendré par l’infertilité. Sans compter comme tu le dis, la trentaine où les copines enchainent le premier, deuxième, parfois troisième enfant…
Je suis de tout coeur avec toi – et j’espère que vos souhaits se réaliseront!
Delphine Fortin
Un immense merci pour ton témoignage, Mel, qui me fait sincèrement me sentir beaucoup moins seule. Tout ce que tu décris me parle réellement et ce en tout points. En effet, je crois que seuls ceux qui passent vraiment par là comprennent vraiment, combien même nos plus proches amis et notre famille nous souhaitent un déroulement heureux. Le fait de ne pas perdre espoir, mais le perdre quand même, le fait que Monsieur prenne alors le relais et continue de croire pour nous deux, etc. Je comprends, ressens et partage tout ce que tu décris. Nos parcours se ressemblent aussi beaucoup par le côté expatriation aux US et la question d’y rester ou non lorsqu’on fait face à de telles difficultés. Au vu de tout ce que tu as traversé, je suis sincèrement heureuse pour vous et ce déroulement heureux avec ce petit miracle de la vie qui arrive bientôt. Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez ! Del
Frédérique Betz-Rohmer
Superbe témoignage, tu nous as ouvert ton coeur, ma lecture fut remplie d’émotion … nous sommes toutes avides de tes jolies recettes, que nous savourons avec les yeux au début puis le palais, merci pour ce généreux partage. Je suis de tout coeur avec toi et te souhaite d’avoir au plus vite le plaisir de lire cette fameuse bandelette positive toi aussi … j’ai des amis qui ont adopté 4 enfants de 4 pays différents d’Amérique du sud, et … tout a coup une jolie petite blondinette à pointé son nez. Plein de courage à vous 2 et je vous souhaite d’être au plus vite à 3 .. 4 …
Delphine Fortin
Oh, quel beau message d’espoir par ce témoignage, Frédérique. Merci de me le partager, c’est ce genre d’histoires qui m’aident à continuer d’avoir de l’espoir, quand parfois je n’en n’ai plus la force. Et puis merci pour ces mots adorables concernant mes recettes, cela me touche beaucoup. Très bonne semaine à toi et à bientôt par ici. Del
Flore
Bonjour Delphine, je t’admire beaucoup et te trouve très courageuse de nous livrer ton expérience de vie et surtout ton intimité!
Bon courage à toi et ton mari!
Pleins de pensées positives!
Delphine Fortin
Coucou Flore, quel plaisir de te voir par ici de temps à autre, cela fait des années qu’on ne s’est pas vues mais ça me fait toujours très plaisir ! Merci pour tes mots de soutien qui me font chaud au cœur. Bises et j’espère que tu vas bien. Del
Agathe
Bravo pour cette initiative courageuse, votre texte est beau et sensible et il m’a beaucoup émue.
Je vous suis depuis mon arrivée aux US il y a 5 ans et grace à la page FB Bon Plan Gourmands aux Etats Unis. Restez forte et continuez de nous inspirer dans notre quotidien et assiette 🙂
Delphine Fortin
Un immense merci pour votre soutien Agathe, j’en suis très touchée. Et je suis ravie que mes recettes vous inspirent. À très bientôt par ici pour de nouvelles aventures culinaires alors. Del
Anissa
Bravo et courage Delphine! Un blog culinaire est également un lieu d échange et je suis très touchée par ton histoire.
J espère que tous les encouragements reçus te ressourceront pour continuer à explorer toutes les options pour vivre la plus belle expérience dans la vie
Affectueusement
Delphine Fortin
Merci Anissa pour ces mots qui me touchent beaucoup. Je me sens en effet incroyablement chanceuse de recevoir tous ces messages de soutien et en suis tout émue. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à tant. Merci, tout simplement merci.
Roquet
Bon courage à vous, j’aime beaucoup votre blog, je comprends votre détresse et vous embrasse
Delphine Fortin
Merci pour ces mots adorables qui me vont droit au coeur.
Elena
Courage Delphine ! Je ne trouve pas les mots justes… mais je vous souhaite de tout mon cœur que vos souhaits se réalisent. Merci d’avoir partagé avec nous… et merci aussi de partager vos délicieuses recettes…
Delphine Fortin
Bonjour Elena et merci beaucoup pour ce petit message de soutien qui me fait très plaisir. Je vous rassure, je ne sais pas s’il y a des mots justes, mais le simple fait de témoigner votre sympathie me fait chaud au coeur. À très bientôt pour de nouvelles recettes gourmandes (et je suis ravie qu’elles vous plaisent) !
foodies91
Bonjour Delphine,
C’est vraie que la cuisine c’est le meilleur remède à la mélancolie que je connaisse, et ton blog nous aide à tous à mieux vivre. Nous portons tous nos valises remplis de joies et des peines, mais je peut te dire que ton histoire m’a touché énormément. Je comprends ta lutte, tes doutes et ta ténacité. Je t’encourage à continuer à faire tout ce qui est à ta portée pour y arriver, et puis lâche prise et laisse le reste dans les mains de l’univers.
Delphine Fortin
Bonjour Carmen, et un immense merci pour ce petit message de soutien qui me fait chaud au coeur et m’encourage à continuer de croire et d’espérer. Et oui, la cuisine est toujours ma meilleure thérapie et j’ai la chance d’avoir cette passion dans ma vie. Merci encore d’avoir pris le temps d’écrire ces quelques lignes.
magali
Chère Delphine,
D’abord bravo pour ce blog formidable. Je fais beaucoup de recettes qui ont toujours (vraiment toujours) du succès.
Ensuite, bravo pour cet article. Je pense imaginer à quel point ce fût difficile de l’écrire. Ma meilleure amie, infertile, ne m’en a pas parlé pendant 5 ans. Pas un mot. J’en parlais à une autre amie qui m’a dit: toi, tu ne sais probablement plus ou et quand tu as fais les tiens (j’ai 2 garçons). Je pense que fertile, nous n’avons pas idée, que c’est une souffrance inimaginable.
Je n’oublierai jamais ces mots et effectivement je n’imagine pas.
Je travaille en maternité et j’ai beaucoup mais vraiment beaucoup de parents dans votre cas.
Alors je vous souhaite de tout coeur vraiment de tout coeur et chaleureusement que votre projet aboutisse. Je vous envoie plein de courage.
magali
Delphine Fortin
Bonjour Magali,
Un grand merci tout d’abord pour ces mots adorables concernant le blog. Y mettant tout mon coeur et toute ma passion, rien ne me fait plus plaisir que d’apprendre que mes recettes font des heureux.
Ensuite, votre témoignage personnel sur le sujet et en tant que parent “classique” me touche profondément. En effet, il est souvent très difficile de se rendre compte ce par quoi certains couples peuvent passer, et les remarques en apparence anodines fusent souvent bien trop souvent. Ta meilleure amie a dû profondément souffrir pendant ces 5 années, ce qui se rapproche de mon expérience, et je lui adresse toute ma sympathie également.
Cela montre aussi que l’infertilité est et reste un immense tabou. Une de mes anciennes amies m’a évoqué une fois leur souci d’infertilité puis n’a plus jamais voulu aborder le sujet avec moi. Des années plus tard, je me suis sentie tellement seule de ne pas pouvoir lui en parler en retour car elle avait décidé de laisser tout cela derrière elle et de vivre heureuse avec ses maintenant deux enfants. J’en souffre toujours, en silence, mais je n’y peux rien.
Enfin, avant de me livrer et de recevoir tous ces témoignages qui m’innondent de soutien, je ne me doutais pas que tant de personnes souffraient de la même chose. On pense toujours que c’est “les autres”, alors merci de me rappeler de par votre expérience en maternité que nous ne sommes pas seuls.
Merci Magali, et à très bientôt pour de nouvelles recettes gourmandes.
Del
elisamarnet
Coucou. on ne se connait pas et je ne connais pas ton blog à la base, je suis juste tombée sur cet article. moi je n’ai pas toujours voulu d’enfants, au contraire je n’en voulais pas du tout, j’avais prévenu tout le monde. puis l’envie (viscérale, douloureuse) m’est tombée dessus, c’en était flippant. Il a fallu attendre que le chéri soit prêt, rien que ces quelques années m’ont semblé tellement longues…
Je sais que mon témoignage pourra être énervant, j’espère que tu comprendras la démarche de ce que je veux faire passer…quand on s’est lancé pour notre fils, j’avais tellement peur de l’infertilité…rien qu’au 1er cycle avec test négatif j’étais en mode “j’aurai jamais d’enfants si ça se trouve” (oui un peu excessive la nana mais quand on y pense on ne sait jamais avant d’avoir essayé évidemment).
Pour le deuxième qui arrivera bientôt, j’ai aussi eu tellement peur qu’il n’arrive jamais, je sais pas pourquoi. Et j’ai eu la chance incroyable qu’il n’y ai aucun soucis. Je mesure tellement cette chance que j’ai souvent du mal à l’annoncer, à dire combien de temps ça a pris.
Ma cousine est infertile et se bat depuis des années, j’ai tellement de mal à lui parler de ma grossesse, alors qu’elle est en demande de détails…mais clairement je trouve ça tellement injuste d’y arriver comme ça, alors que certaines souffrent des années pour y arriver. Si j’avais dû attendre des mois, des années, je me connais, je sais que ça aurait été une souffrance terrible, j’ai un caractère un peu défaitiste parfois alors j’aurais probablement baissé les bras (façon de parler parce que je pense que j’aurais épuisé toutes les ressources possibles même en mode zombie). Ce pavé ne mène à rien si ce n’est de t’envoyer plein de courage, la bataille vaut la peine…le système de santé des US n’arrange évidemment rien au parcours, je ne saurais pas te conseiller sur la conduite à tenir mais j’espère juste qu’en parler va te redonner de l’espoir. Je suis sans doute pas la mieux placée pour affirmer que je te comprend mais vraiment, je croise les doigts à fond !!!
Delphine Fortin
Salut Elisa. À part l’expérience en pratique qui clairement diverge complètement, je me reconnais dans ce que tu décris. Je crois que tu as bien compris en effet. Une de mes amies avait terriblement peur de ne pas y arriver après un mois d’essai et je me souviens avoir dit à ce moment là “ça la met dans un tel état, je lui souhaite de tomber enceinte avant moi sinon ça va être encore pire”… oh comme je regrette d’avoir pensé ça… elle est tombée enceinte aussitôt et aujourd’hui 9 mois plus tard il m’est terriblement pénible de voir son bébé en pensant que je pourrais en avoir un du même âge au moins. Oui la vie est injuste, et le temps ajoute à une attitude défaitiste, c’est sûr. Mais en même temps comme tu le décris aussi, autant j’aurais parfois envie de baisser les bras, autant je sais que je ne le ferai jamais tant que je n’aurai pas épuisé toutes les ressources. Alors à ceux qui disent qu’il suffit de ne plus y penser pour que ça arrive, je dis merci pour ces conseils très sages mais je passe mon tour. Merci encore pour ton soutien et bonne continuation à toi. Del
LucieMoCo
Hello. Merci pour cet article complet sur ce long parcours du combattant qu’est la PMA…
c’est dur physiquement, c’est dur moralement, la société te colle la pression, tout autour de toi semble te pointer du doigt que tu n’y arrives pas…
Mais… (parce que oui, il y a toujours un mais) ça soude ton couple de folie, vous êtes tous les 2 unis dans ce parcours, tu vas prendre du temps pour toi (via les médecines douces ou le sport ou la cuisine), tu vas te surprendre (de ta capacité à absorber tout cela, à réussir à te relever et repartir).
Attention, je ne dis pas que c’est simple, hein. Mais pour te donner une idée, après avoir galéré pendant 5 ans, et étant aujourd’hui porteuse d’un petit miracle grâce à la médecine, je peux te dire qu’on ne regrette rien de ces 5 ans mon mari et moi, pour toutes les raisons citées ci dessus.
Bon courage à toi pour les mois à venir !
Delphine Fortin
Oh merci Lucie pour ce très beau message d’espoir. Je crois que tu décris parfaitement ce que je traverse et que tu as traversé également pendant toutes ces années. Je suis – sincèrement – très heureuse pour vous et ce beau cadeau que la vie vous fait aujourd’hui. Profitez de chaque instant et encore merci pour ce retour d’expérience qui me met du baume au cœur.
Charlotte – Enfance Joyeuse
C’est un article très touchant. Je comprends qu’il n’ait pas été facile à poster car intime. Je pense cependant qu’il va permettre à beaucoup de couples de se retrouver dans ces mots. Et de se dire que finalement “nous ne sommes pas seuls, ca n’arrive pas qu’aux autres”. Même si ce n’est pas tous les jours facile, rappelons nous que des miracles arrivent tous les jours. Et ça n’arrive pas qu’aux autres… <3 Plein de courage et plein de pensées.
Delphine Fortin
Merci Charlotte pour ce petit message et tes mots de soutien et d’espoir. Cela représente beaucoup pour moi, et oui je suis heureuse si je peux par la même occasion contribuer à briser ce tabou afin que d’autres couples se sentent moins seuls dans cette épreuve.
Laura
Ton article m’a beaucoup ému ! Merci de l’avoir publié. Je crois que c’est une bonne chose. Ton blog est un blog de cuisine, c’est vrai, mais tu m’intéresses aussi ! Ton parcours m’inspire, ça me donne envie de suivre ma voie aussi et de dépasser la peur de sortir des sentiers battus… Ça fait du bien aussi de découvrir la personne derrière la cuisinière 😉 Alors vraiment, tes articles perso je les lis avec plaisir, sans curiosité malsaine !
Pour revenir à ton article, je te souhaite sincèrement de devenir maman bientôt. J’ai lu un jour “There’s one journey, but many paths”, peut être que ça résonnera pour toi aussi 🙂 On a tous nos défis à relever. Bref, je ne suis pas gourou haha. Sache en tout cas que tu peux trouver du soutien chez tes lecteurs, et que tu peux écrire et partager ta vie “hors cuisine” autant que tu le décides ! Merci encore. <3
Delphine Fortin
Merci infiniment Laura pour tes mots de soutien. J’en suis très touchée, vraiment. Et ta citation “There’s one journey, but many paths” résonne complètement pour moi en cet instant. C’est bête mais ça m’aide à apprendre à accepter cette fameuse “journey” qui a pris un chemin bien éloigné de celui auquel je m’attendais. Je vais essayer de m’en souvenir. Merci encore et à très bientôt pour d’autres aventures culinaires, parmi d’autres alors ! Del
Patou Karibo Sakafo
Chère Delphine,
Merci de ta confiance en nous, tes lecteurs et d’avoir partagé un bout de ton intimité de si belle et authentique façon.Ton article me renvoie aussi quelques années en arrière et comme Cécile, je t’ai lue la main instinctivement sur mon ventre. Le chemin vers notre petit Esteban aujourd’hui âgé de 8 ans a été tortueux, douloureux et bien compliqué. Une endométriose sévère découverte après des années de maux de ventre pas vraiment pris au sérieux par le corps médical, 5 FIV, une fausse couche et c’est finalement l’adoption qui nous a fait devenir les parents de notre petit garçon, âgé de 3 mois à l’époque et né sous X dans notre département (La Réunion). C’était en 2011, j’avais 35 ans. Ironie de l’histoire, nous avions aussi en parallèle commencé un parcours de don d’ovocytes en Espagne quand le téléphone a sonné pour nous annoncer que nous étions parents. La belle conclusion d’un long combat qui aura duré 11 ans. Je sais comme ça peut être long, toujours trop long et infiniment difficile. Je sais comme le corps médical n’est pas toujours bienveillant, parfois maltraitant. Je me souviens de cet anesthésiste, sur le point de m’endormir pour ma ponction d’ovocytes lors de ma 2eme FIV et qui devant mes larmes m’avait balancé un “oh ça va, si c’est pour pleurer comme ça vous n’étiez pas obligée de venir!”…j’ai regretté ce jour-là, de ne pas avoir les talents de Bruce Lee pour le kung-fu, tu peux me croire!!! Je sais aussi que l’entourage peut être maladroit, quelquéfois peu à l’écoute, par bêtise, ignorance et un chouïa de nombrilisme. Courage chère Delphine! Je te souhaite que ton chemin à toi soit le plus court possible, le plus doux possible. Et il se terminera de la plus belle des manières, j’y crois très fort pour toi. Et je serai là pour te soutenir et t’encourager.
Je t’embrasse et t’envoie toute ma force et mes pensées positives.
Patricia
Delphine Fortin
Chère Patricia,
Ton message, très touchant, de par ton témoignage et tes mots d’espoir et d’encouragement, le tout avec une pointe de légèreté et d’humour, m’ont fait monter les larmes aux yeux.
Tout ce que tu décris montre à quel point le cheminement est long, tortueux et surtout épuisant sur tous les fronts. Malgré beaucoup d’années de souffrances (je n’ose même pas imaginer combien ça a dû être difficile), je suis heureuse d’en voir le déroulement heureux avec l’arrivée de votre petit Esteban dans votre vie. Encore merci pour ton témoignage, tes conseils précieux, ta sagesse et tes mots d’encouragement. Bien à toi depuis Chicago! Del
Rosenoisettes
Oh ma Delphine…
Ton texte à coeur ouvert me touche vraiment, j’aimerais être proche pour t’apporter du soutien dans ces épreuves de vie.
Je suis toujours effarée de voir la réaction de l’entourage face au cheminement “classique” de vie : travail – mariage – maison – bébé. Et toujours l’attente, une sorte de pression sociale immense et déplacée qui ne prend en compte que l’égoisme car la plupart des gens ne savent pas si le couple souhaite un enfant ou peut avoir un enfant. C’est très douloureux. Sans parler du système médical qui semble totalement étranger à la notion de bien-être, prenant les patients comme des clients sans émotions. C’est attristant.
Tu as raison, se réfugier dans le sport ou autres pratiques est un échappatoire mais n’est pas toujours bon. Le plus difficile, dans tous les cas, est le lâcher prise auquel on est tous confronté. Lâcher prise face à l’obsession mentale, au désir puissant, pour nourrir l’amour intérieur. C’est si difficile.
Bien que je fasse partie des femmes qui ne souhaitent pas d’enfants, du moins ne pas en “faire”, je ne peux ressentir tout ce que tu ressens mais je suis là si jamais tu as besoin. Je te souhaite le bonheur, l’amour et la sérénité.
Je t’embrasse,
Camille
Delphine Fortin
Merci infiniment pour ton message Camille et tes mots de soutien qui me font chaud au cœur. Comme tu le décris si bien, la pression sociale est réelle et on est toute notre vie confrontés à ce dilemme de “remplir des cases” pour être dans ce qu’on pense être la normalité ainsi que pour répondre aux attentes des uns et des autres. C’est assez triste et cela n’aide en rien quand on a un désir personnel si fort en parallèle. Comme je le disais dans mon article, j’ai par ailleurs un profond respect pour les femmes qui souhaitent ne pas avoir d’enfants car elles doivent se battre encore plus et ont toujours besoin de se justifier. C’est fatiguant… En tout cas merci encore de toute ta compassion envers moi et tes mots d’espoir. J’en suis très touchée.
thenaisy
coucou ma Delphine je me doutais que tes soucis et ta tristesse de ces derniers temps était ce problème je l’avais sentie, cela me rend triste pour toi tu es une si belle personne, mais ne perd pas espoir, ne perdez pas espoir, le corps est complexe et une machine qui parfois ne fonctionne pas très bien malgré que l’on est une vie saine. je sais de quoi je parle, et surtout ton article m’a ramené 14 ans en arrière, j’ai mis 4 ans avant d’avoir mon petit garçon en passant par des fausses couches grossesse extra utérine, et tout cela sous traitement. et je suis tombé enceinte lorsque j’avais décidé de tt laisser tombé et nous nous étions lancé dans la construction de notre maison. Par contre malheureusement mon corps n’a jamais voulu me donner un deuxième enfant malgré des traitements plus forts en faisant des hyper stimulations, et pourquoi je ne le saurais jamais. cela prouve bien que notre corps est une machine très complexe et le psychisme joue énormément et les réflexions des personnes ne nous aident pas. je me rappelle de ce genre de phrases que tu écrits, cela me détruisait à chaque fois et je mettais plusieurs semaines en m’en remettre car lorsque vous désirez un enfant tellement fort s’est dans vos tripes cela vous fracasse. et votre entourage qui réussisse à avoir un enfant on essaie d’être heureux pour eux mais au fond de nous cela n’est pas possible car cela est trop douloureux. moi je me rappellerai toujours de l’appel de ma soeur au travail me disant que sa deuxième fille était née alors que 1 mois avant j’avais fait ma grossesse extra utérine, là je peux te dire j’ai tenu 5 minutes au téléphone et j’ai éclaté en sanglots s’était horrible. tu as raison de faire du sport cela permet d’aérer l’esprit, le yoga s’est top moi je l’ai découvert en 2017 après mes deux opérations où j’ai failli perdre la vie, le yoga m’a permis de me reconstruire et surtout j’ai rencontré une prof de yoga qui dispense du yoga restauratif, s’est un yoga qui permet de se régénérer, s’est un yoga qui se pratique en protocole sur plusieurs mois pour atteindre les résultats face au problème. et le 30 juin je vais à Paris assister à un atelier naturopathie avec Claire Andewitch et yoga avec Charlotte Muller sur le thème des hormones. c’est une personne qui s’est formée dans plusieurs pays sur le yoga hormonal. j’ai lu une interview d’elle et les résultats sont assez impressionnants. je comprend aussi que l’amour doit être fort face à ce combat, car l’homme ne ressent pas les mêmes choses que nous, même si cela le rend triste de ne pas devenir père, mais pour nous les femmes s’est assez difficile d’expliquer ce que l’on ressent car tout se passe dans notre ventre, enfin pour moi s’était comme cela, ce désir était tellement fort que cela me déchirait les tripes s’est hyper violent, et l’être aimant ne comprend pas toujours se ressenti. je ne savais pas que tu avais subit du harcèlement moral, et tu dits que cette personne t’a détruite, peut être que cette personne a cassé quelque chose en toi, et cela doit être réparé pour que ton rêve se réalise, car par mon expérience je sais que mon corps et mon esprit ont dû être réparé avant d ‘avoir mon petit garçon, car on n’imagine pas les dégâts causés par cela. Mon histoire est différente de la tienne car je n’ai pas subi ce genre d’expérience étant adulte moi cela remontait à mon enfance, en quelques mots ma mère est tombée malade j’avais 13 ans elle a abandonné son rôle de maman, donc j’ai élevé mes 3 frères et ma soeur car je suis l’aînée et mon père ayant complètement abandonné le foyer, des dégâts ont été catastrophiques, tout cela pour te dire que des dégâts psychologiques peuvent engendrés des conséquences. Si tu as besoin de parler n’hésite pas tu peux m’envoyer un mail sur mon adresse veronique.thenaisy@gmail.com parfois de parler avec des personnes extérieures peut aidé, enfin moi j’aurais bien aimé que l’on me tende la main, donc s’est avec naturel et bienveillance que je te tends la mienne. je te souhaite une belle journée et plein de bisous remplis de douceur Véronique
Delphine Fortin
Oh, chère Véronique, merci infiniment pour tes mots, ton histoire et ton parcours, qui m’ont émue profondément. Je m’y reconnais pour beaucoup et ne peux que te témoigner ma compassion dans tout ce que tu as pu traverser. Cela a dû être incroyablement difficile et je te trouve extrêmement forte et pleine de ressources pour avoir ainsi réussi à surmonter toutes ces épreuves de la vie. Je suis heureuse aussi de voir que malgré tout, malgré toutes ces années remplies d’espoir, de désespoir, de souffrances physiques et émotionnelles, tu as pu avoir ton petit garçon. Oh, comme je comprends comme il a dû être difficile d’entendre ta soeur annoncer la naissance de son bébé, car pour moi chaque nouvelle est un déchirement, combien même je m’efforce d’être heureuse pour mes amis. Mais cela est parfois difficile, presque insurmontable, comme je le décris dans mon article. Je ne connais pas le yoga restauratif mais je serais ravie que tu me partages certains enseignements de ton atelier naturopathie sur le thème des hormones, s’ils peuvent être d’une quelconque aide de mon côté. Sens-toi libre de m’écrire par mail si tu le souhaites. Bien à toi depuis Chicago et encore merci de t’être ainsi ouverte à ton tour, cela représente beaucoup pour moi. Bises. Del
thenaisy
Coucou ma Del j’espère que tu vas bien, et que l’été est arrivé à Chicago, nous en France on ne sait plus très bien quel mois on est car nous avons des températures qui ne dépasse pas parfois les 15 degrès avec peu d’éclaircies et de la pluie ou une couche nuageuse très épaisse, nous ne risquons pas de sortir les maillots de bain !!!! heureuse de t’avoir apporter un peu de réconfort et se sera avec plaisir que je te ferais un retour sur mon atelier du 30 juin. gros bisous de Troyes Véro
thenaisy
Coucou ma Delphine j’espère que tu vas bien ? j’espère que Chicago n’est pas sous une canicule comme nous avons eu la semaine dernière en France ? Dimanche je devais participer à un atelier yoga et naturopathie sur les hormones. Malheureusement je n’ai pas pu y assister à cause de la SNCF je suis en colère et verte. Comme il faisait très chaud et la circulation à Paris était autorisée avec des vignettes, j’avais pris la vignette mais pour protéger la planète, j’ai décidé de prendre le train, très mauvaise idée en France, car mon train était à 12H50 pour une arrivée à Paris gare de l’Est à 14H20 et j’étais à 180M de mon lieu de l’atelier, donc nickel. Sauf lorsque je suis arrivée à la gare mon train avait 30 minutes de retard, bon encore cela pouvait se gérer, mais tt s’est gâté. Nous sommes enfin de compte après 20MN d’attente, nous avons fait 30KMS pour la gare suivante et pour nous annoncer que le train était en arrêt pour une durée indéterminée. il était 14H35 et mon train était toujours à 30KMS de Troyes ! Donc j’ai décidé de rentrer chez moi à Troyes car je serai arrivée lorsque l’atelier aurait été presque terminé et j’aurai dû reprendre le train du retour. Cause de cela un arbre tombé sur la voie et une locomotive l’a percuté. A Troyes il y a une seule ligne de plus non électrifiée en 2019 cela est le comble donc si souci nous sommes bloqués. Donc malheureusement je ne peux pas te faire un compte rendu sur l’atelier. va faire un tour sur le blog de Claire Andrewitch s’est elle qui organisait peut-être fera t-elle un compte rendu et tu trouveras le nom de la prof de yoga spécialisé dans le yoga fertilité. Peut être cela pourra t’aider à trouver une prof à Chicago. tu organisais des petits déjeuners avec du yoga, les profs que tu connais pourraient elles t’aider ? Voilà ma Delphine mes péripéties d’un dimanche caniculaire en France !!!!!!!! je te fais de gros bisous
tulipe_isa
Ton texte est très émouvant et très parlant. Ça a été aussi une longue période difficile pour mon neveu très proche. Aujourd’hui on semblerai être sur la bonne voie. ..On croise les doigts. Je te souhaite de tout coeur de devenir une maman et de pouvoir fonder ta famille avec ton mari.bon courage. Bises
Delphine Fortin
Un immense merci pour ces mots plein de soutien qui me vont droit au coeur. Je suis désolée d’apprendre que ton neveu ait traversé un parcours similaire et aussi difficile et lui souhaite tout le meilleur pour la suite. Encore merci pour ce témoignage plein d’espoir. Del
Cécile Bleu Combava
Bonjour Delphine,
Ton article est sublimement bien écrit, pétri de sincérité et de courage de te livrer ainsi. Je me suis retrouvée aux travers de tes lignes car j’ai moi aussi du faire face à une infertilité, il y a maintenant 20 ans ! Ce fut un long et douloureux combat tant émotionnellement que physiquement c’est pourquoi en te lisant j’ai littéralement fait un bond de 20 ans en arrière et, tu me crois si tu veux, la main crispée sur mon ventre. La cicatrice de cette épreuve est bien toujours là… Et pourtant, après plusieurs année de combat à malmener mon corps et mon esprit nous avons réussi à devenir parents. Notre jolie Laurène est née après 6 inseminations artificielles, 4 fiv et la découverte entre temps de la présence d’endometriose qui empêchait toute grossesse. Ma deuxième fille, Elsa, est arrivée à la suite, de façon “naturelle”, l’endomètriose ne s’étant pas réinstallée en moi. Je te parle de ça il y a 20 ans. Depuis, la science et la médecine ont du faire quelques avancées en la matière. Par contre, force est de constater que la maladresse de l’entourage n’a pas évolué. Mon dieu que c’est lourd et douloureux à gérer en plus du fardeau que l’on doit porter, du combat que l’on est en train de livrer ! Bref, je me retrouve beaucoup dans ton récit et je ne peux que t’encourager, te soutenir à ne pas lâcher.
Je n’ai pas vécu les tracas liés aux finances car je me trouvais en France à ce moment là. Il est vrai que ce paramètre supplémentaire semble affolant à surmonter mais je suis certaine que toi et ton mari allez trouver une parade, une solution.
Habituellement, je viens ici pour lire et m’inspirer de tes merveilleuses recettes. Je suis moi même blogueuse culinaire depuis 6 ans.
Ton article, si intime soit il, avait lieu d’être, ici et maintenant, car toi seule à le pouvoir de le décider. C’est une preuve de courage de te livrer ainsi et je ne peux que te remercier de la confiance que tu portes à tes lecteurs.
Je t’embrasse, t’adresse plein de pensées positives et de courage.
Au plaisir de te lire.
Cécile
Delphine Fortin
Oh merci Cécile, merci du fond du coeur pour ton message qui me touche beaucoup en tous points. Merci de t’être ainsi livrée et d’avoir partagé avec moi ton expérience qui a dû être extrêmement longue et pénible en tous points. Je comprends tout ce par quoi tu as pu passer pendant ces années. Je suis aussi heureuse de voir le déroulement heureux de tout cela avec tes deux enfants qui sont par la suite venus au monde. C’est pour moi un superbe message d’espoir auquel je me raccroche de tout mon coeur. Alors merci encore, merci pour ton soutien, pour ta compréhension, pour tes mots de sympathie. Au plaisir de se recroiser pour de nouvelles aventures gourmandes (je viens à l’instant de parcourir tes dernières recettes). Bien à toi. Del
Maeva
Bonjour Delphine,
Je te suis depuis un moment (abonnée à la newsletter :). J’imagine à quel point cet article t’a demandé de la force et du courage. Je pense que c’est une bonne chose d’en parler, et j’espère que tu y trouveras du réconfort et du soutien de la part de tes nombreux lecteurs. Tes mots sincères et touchants m’ont donné les larmes aux yeux. Je ne suis pourtant pas dans le même cas que toi, car maman de trois enfants et enceinte d’un quatrième (j’en suis gênée maintenant…) mais c’est sûrement aussi pour cela que je sais à quel point donner vie à un enfant est important pour une femme. Je te le souhaite de tout cœur.
Ton article nous rappelle aussi que ceux qui ont la chance d’être parents ne devraient pas l’oublier, malgré les moments difficiles que l’on peut rencontrer aussi dans l’éducation de nos enfants.
Si tu as un peu de temps, j’aimerais beaucoup échanger avec toi, notamment à propos de la cuisine. Nous avons plusieurs points communs, dont la nationalité française, l’expatriation (j’habite à Montréal depuis 4 ans), la bonne cuisine (j’aimerais créer un blog culinaire), etc. A force de lire tes recettes alléchantes, j’ai l’impression d’un peu te connaître 🙂 En tout cas, tu me donnes l’envie de me lancer dans le blogging culinaire.
Au plaisir de te lire,
Bon courage pour la suite !!!
On attend tes délicieuses recettes 🙂
Bises
Maeva
Delphine Fortin
Bonjour Maeva et merci beaucoup pour tes mots de soutien et de sympathie qui me touchent beaucoup. Et avec plaisir pour parler cuisine ensemble, n’hésite pas à me contacter par mail quand tu le souhaiteras. Très bonne semaine à toi et encore merci. Del